[Rang B]Honteux trafic ...

Le jour se levait sur le village caché du Brouillard. C'était un matin bien grisâtre, il était brumeux, morne comme tout dans ce village qui était presque entrain de sombrer dans la folie et la paranoïa. J'avais l'impression que l'Histoire se répétait, les Kirijins se levaient contre le Mizukage et la guerre civile dévorait cette nation si fière, les réseaux de trafics avaient trouvé leur havre de paix en ces lieux entachés par l'hémoglobine.

Oui ce matin avait une triste couleur, la couleur du sang qui coule, rouge, oui ce rouge pourpre qui sort de vos veines et si ce n'est pas pansé à temps, provoque la mort. J'avais des pensées bien funestes pour un début de journée, mais c'était les seules choses que m'inspiraient les habitants de mon village, de simple sauvages qui ne comprennent les choses uniquement par la force ... quand on tente de résoudre les problèmes par le Paix, ils faut qu'ils montrent leur mécontentement par des révolutions intestines. Fichue race humaine. Je me levais comme tous les matins ruminant des pensées encore plus sombres, je déjeunais en compagnie de ma famille, tous étaient là, mes oncles et tantes, mes cousins, d'autres révélant les même dons que moi. Tous me saluèrent avec respect vu que j'étais le leader de ce clan qu'était les Terumi.

Je n'aimais pas les relations humaines, et ma condition et mon devoir m'obligeait à tisser des liens que je considérais comme abjectes. Non, le genre humain avait perdu ma confiance et mon espoir, nous ne sommes bons qu'à tuer les autres pour avoir le pouvoir, l'harmonie d'antan est bien loin. Le travail du légendaire Naruto Uzumaki est bien loin et les idéaux mon ancêtre Meï Terumi étaient piétinés et ce sous tous les prétextes que le cerveau humain pouvait imaginer. Quant à moi, je préférais le compagnie des animaux : ils sont solitaire et s'occupent uniquement de leur survie, je me retrouvaient en eux. Je luttais pour ma propre survie dans ce raz-de-marrée de tristesse et d'incompréhension. Ma tante Ayumi me tira de mes pensées et me porta un message :

- Amaï-sama, le Mizukage vous a donné une mission et m'utilise pour vous la transmettre. Veuillez recevoir mes respects.

Mes yeux fatigués se tournèrent vers ma tante, une horrible bonne femme que je n'ai jamais aimé. Elle disait énormément de mal de sa sœur qui était ma mère et me jalousait parce que j'avais accédé au plus haut rang du clan. Son caractère avait d'elle une mégère, tout le monde la traitait de "vieille sorcière" quand elle était pas là. Voilà ce qui résumais mon clan : de l'hypocrisie et de la fourberie. Ils faisaient également beaucoup de courbettes aux dirigeants du village et à moi-même mais le résultat est le même, ils se disent loyaux et honnêtes mais saccagent les valeurs du clan. Revenons à mon ordre de mission ...

Cette mission consistait à détruire un trafic d'esclave. Quand je dis que le Pays de l'Eau n'est plus ce havre de paix que ma grand-mère et ma mère connurent. Le Mizukage voulait sans doute se donner bonne conscience en me donnant cette mission et en faire une action politique, mais bon peu m'importait, si c'était ce que mon supérieur voulait, je n'avais pas le choix. L'entraînement des Genin du clan attendra, je déléguerai ça aux autres ninjas supérieurs, pour l'heure, une mission de rang moyen m'attendait. Je filais aussitôt dans mes quartiers afin de me préparer, j'emportais des armes, je pris également mon lourd parchemin que j'attachais grâce à une bande de lin blanc dans mon dos. J'attachais avec mépris les couleurs de mon village à mon cou puis je partis.

Pour cette mission, je disposais de deux personnes, un Jônin qui était spécialisé dans la traque, et une jeune fille Chûnin qui maîtrisait l'Irou Jutsu. Le fait de m'avoir attribué un véritable fardeau, je ferais mieux de m'en débarrasser à la première occasion :

-Bonjour, Terumi Amaï. Je serais votre chef d'équipe pour la mission d'aujourd'hui. Vous avez sans doutes reçu l'ordre de mission ce matin nous devons ...

Le jeune homme me coupa la parole et s'écria :

- Hi ! J'suis Katsuo Shû, j'suis pisteur, que dois-je faire Amaï-chan ?

La mission à peine débutée que l'un des membres de mon équipe me saoulait déjà. Comment les êtres humains pouvaient être aussi irrespectueux eux, qui avait un don que les autres animaux n'avaient pas : la parole. Je lui répondis :

- Coupe moi la parole encore une fois, et je te jure que tu finiras le reste de ta vie avec un bras en moins pigé ? Et ne m'appelle plus jamais de la sorte ou je te garantis que ta punition sera lente et douloureuse. Bref, et vous vous êtes ?

La jeune fille répondit, elle semblait être effrayée par moi. C'est vrai que je peux être assez effrayante quand je m'y mets, je ne suis pas le genre de personne à répondre par la politesse et la diplomatie, je m'intègre parfaitement à cette société injuste et sauvage :

- M ... Moi ... je suis Keiko, ninja médecin ...

C'était pour les présentations, je fis un signe de la tête et je dis alors :

- Selon l'avis de mission, ces criminels se terrent au niveaux des lacs alentours. Allons-y.

Je partis en tête de l'équipe et nous passâmes de branches en branches pour aller plus vite, c'était la seule voie d'accès aux lacs bordant le village. Les marécages étaient plutôt dangereux, de nombreuses bêtes hostiles se cachaient en cet endroit attendant une proie imprudente. L'odeur qui se dégageait de cet endroit était tout simplement repoussante, un mélange de verdures en décomposition et de boues, les champignons malodorants avaient proliféré. Bizarrement, la bouche énorme de ce Katsuo était fermée, comme quoi mon discours plutôt macabre lui avait cloué le bec, c'était autant mieux. Keiko semblait rester dans le vague, elle nous suivait mais ne faisait pas preuve d'initiative. Et oui la vie d'un ninja n'est pas un divertissement, nous sommes perpétuellement confrontés aux grands sujets tels que la mort, la barbarie, le sang. Quand on exerce ce métier depuis longtemps on devient imperméable à toutes ces agressions, pourtant, je ne suis âgée que de vingt-cinq printemps.

Nous ne tardâmes pas à arriver au bord d'un lac, la brume matinale avait laissée place à un soleil de midi exceptionnel, ses rayons se reflétaient sur les eaux cristallines du lac Uoki. Un petit ponton courrait le long d'une berge, difficile de croire à de tels actes dans ce charmant cadre. Je posais mes yeux lourds sur Katsuo et lui posa une simple question :

- Katsuo-san, que sentez-vous ici ?

Il fit le mudra du tigre et ferma les yeux. Il les rouvrit et me dis qu'il sentait une présence dotée de chakra au nord-est du lac. Nous mîmes en route en cette direction, nous traversâmes une petite forêt médiane à deux lacs. C'est alors que Katsuo fit une grimace et sentit quelqu'un approcher. C'est alors qu'une jeune femme apeurée avec une dague rouillée se mit devant nous, elle avait l'air terrifié, des traces de larmes avaient roulée le long de sa joue et on pouvait voir que son bras gauche avait disparu. Elle se mit à hurler en se jetant sur nous :

- Mourrez bande de barbares !!!

Je l'évitai en faisant un pas de côté, Katsuo lança trois shûrikens qui firent un mouvement de rotation autour de la jeune fille ; du fil ninja avait été dissimulé et elle se fit ligoter. Elle se mit à crier de toutes ses forces, tandis que moi je m'approchais tout doucement d'elle, je lui mis la main sur l'épaule et je lui dis en la serrant dans mes bras :

- C'est finis ... nous vous ferons aucun mal.

Mes deux coéquipiers étaient sidérés par tant de tendresse de ma part, ils étaient bouche bée. C'est vrai je peux paraître extrêmement froide aux premiers abords mais quand je vois des scènes telles que celles-là, je ne pouvais m'en empêcher. La jeune fille se calma et pleura dans mon étreinte, elle eût un éclair de bon sens et étouffa ses sanglots. Je terminai alors l'étreinte et je lui dis avec un sourire franc et sincère :

- Où sont les gens qui vous ont fait ça ?

La jeune dame reprit ses esprits et me dit :

- Ce sont des gens comme vous avec le même bandeau mais avec une grande rayure dessus. Ils ont pillé notre village et on embarqué tout le monde. Ils nous ont fait des choses absolument effroyables, ils nous font travailler de force dans leurs exploitation et n'hésite pas à nous torturer si on tente une rébellion. Ça fait maintenant sept ans que ça dure et votre Mizukage se décide de bouger seulement maintenant ! Ces gens se situent un peu plus loin au bout du sentier, ils vont pas tarder à me retrouver ...

Mes sourcils se froncèrent, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver du dégoût pour le Mizukage, même si j'étais loyale et fidèle, cette indifférence me fendait le cœur. Je pris alors la parole :

- Keiko-san, soignez cette fille, amenez la au village elle y sera en sécurité. Mademoiselle, je vous comprend. Je vais faire mon maximum pour réparer cette erreur, ce crime ne restera pas impuni, je vous l'assure. Katsuo, vérifiez que cette femme ne se fasse pas attaquer.

- Oui Amaï-senseï, disent-ils en choeur.

Je décrochais mon parchemins qui était dans mon dos et je le déroulais. Je me mordillais le doigt pour faire couler une filet de sang et je fis une longue trace sur le blanc immaculé du papier. Je fis trois mudras et je dis alors a haute voix :

- Kuchiyose no Jutsu, Keira ! [Technique d'Invocation : Keira, la Renarde Flamboyante

Dans un nuage de fumée, un renard roux de très petite taille fit son apparition, il s'agissait de Keira, une de mes amies animale. Elle se gratta l'oreille et ne me demanda même pas pourquoi je l'avais appelé, juste un regard suffisait à lui ordonner de jouer les éclaireurs. Quand on atteint un excellent niveau de maîtrise d'invocation, nous sommes capable de communiquer par télépathie avec eux et leur donner des ordres sans que l'adversaire soit au courant. Elle partit avec rapidité et disparut dans les buissons. La forêt était son terrain de jeu, elle savait comment étaient implantés les arbres de telle sorte à se repérer et à jouer le rôle d'éclaireur et d'espion. Elle revint une quinzaine de minute plus tard.

Elle dit alors qu'elle avait vu une dizaine de ninjas punissant sévèrement des villageois habillés de vêtements similaire à des draps. Elle me dit aussi qu'il fallait faire très attention parce qu'ils avaient posés des pièges un peu partout. Ainsi, j'avançais prudemment faisant attention au moindre reflet de fil ou autre, une mort par piège est si vite arrivée. Keira me guidait dans cette forêt médiane, elle avançait à petits pas ondulant parfois et m'alertant quand il y avait quelque chose de suspect. Cette invocation était très utile quand il s'agissait d'être discret, en effet sa petite taille fait d'elle un animal qu'on a du mal à repérer et même si elle possède du chakra (comme tous les renards de la Forêt Aomori), sa forme passe souvent inaperçu.

Je me glissais derrière des buissons, de là, je pouvais apercevoir des hommes, des femmes et même des enfants sortir et rentrer dans une grotte. Donc nous voilà face à un gisement illégal, le Daïmyô sera sans doutes ravi de savoir qu'il pourra s'enrichir. Parfois, le bruit d'un fouet se faisait entendre suivi de cris abominables. Ils n'hésitaient pas à frapper grièvement les enfants ... quels bande de lâches. Je fis un signe de la tête à Keira et je fis des mudras. Je dis alors à voix basse :

- Suiton Kirigakure no Jutsu ... [Art de Manipuler l'Eau : Camouflage dans la Brume]

Comme tous les jônin du village je connaissais cette technique, j'avais acquis un bon niveau de maîtrise de cette technique, si bien que je pouvais créer moi-même le brouillard contre un coût de chakra un peu plus élevé. Mais cette spécificité ne sera guère utile car nous sommes sur une berge de deux lacs qui sont côte-à-côte donc une quantité d'eau non-négligeable. Le terrain et l'entrée de la grotte se firent recouvrir par un épais manteau grisâtre. Cette technique n'était bien évidemment pas pour attaquer en discrétion, elle allait surtout camoufler la suivante, je refis une nouvelle série de mudras et je dis alors toujours dans un murmure :

- Futton Komu no Jutsu ... [Art de Manipuler la Vapeur : Le Brouillard Ingénieux]

Même si elle s'avérait peu efficace en milieu ouvert, la montagne qui retenait les eaux pouvait très bien me servir d'endroit clos, cela contrôlerait la dissipation de la brume corrosive. Toutefois, si on ne fait pas attention, on peut blesser des alliés, dans le cas présent des civils, ainsi autour de chaque de civil je faisais en sorte de baisser le taux d'acide à son maximum pour pas qu'ils se fassent toucher et je le montais au maximum pour leur tortionnaires. Quelques nukenin se firent toucher par l'attaque, leur peau se fit attaquer et il tombèrent au sol gesticulant. C'était un spectacle amusant à voir, justice était rendue. Cependant, un barbare eut la bonne idée d'utiliser un jutsu Fûton balayant la brume, il trancha le buisson où j'étais cachée ...il fis des mudras dans un autre temps :

- Ah te voilà, je te cherchais ! Bravo,c'était un coup de maître mais on ne berne pas si facilement un ancien membre de l'unité de pistage du village Kusa ! Ahah ! Fûton Kami ... argh ...

Le renégat fut coupé puisque Keira s'était jetée sur lui le mordant de toutes ses forces. Un attribut essentiel de cette renarde c'est qu'elle peut acérer et grandir ses crocs à volonté pour atteindre le morceau de chaire qu'elle souhaite. Ainsi, les gens tombent souvent dans le panneau, pour eux c'est un être juste bon à être domestiqué alors que non, c'est une véritable arme ... je sais très bien pourquoi je travaille avec mes deux invocations et non pas une panoplie c'est parce qu'on a développé chacun trio redoutable forgé par le lien le plus fort au monde : l'amitié. Le jeune ninja se débattait mais il n'arrivait pas à se défaire de ma fidèle amie ainsi, avec ma rapidité naturelle, je le tranchai la gorge à l'aide d'un kunai que j'avais aiguisé personnellement.

Un autre ninja me pris à revers et lança une salve de shûriken et il dit alors :

- Shûriken Kage Bunshin no Jutsu. [Art Ninja : Clonage du Shûriken]

Ainsi il se démultiplièrent de telle sorte à ce que ce soit une vraie pluie de métal qui s'abatte sur moi. Je pris un ninja renégat que je serrais fort avec mon kunai sous la gorge et l'utilisais ainsi comme bouclier humain, il essayait de se débattre mais j'arrivais à l'immobiliser. Il se prit tous les shûriken sur le buste et pour l'achever je faisais glisser le kunai que j'avais placé sur la gorge. Mais ils étaient trop nombreux, il sortaient de leurs cachette un à un, d'un côté je me pris une myriade de coup d'un autre une technique Fûton visant à me projeter ... Keira faisait du mieux qu'elle pouvait mais il étaient trop nombreux ...

- K ... Kuchiyose no Jutsu ... Kitsune [Technique d'invocation : Kitsune]

Un renard de couleur brune apparut dans un nuage de fumée il joignit ses pattes et il dit alors :

- Alors Amaï on a des problèmes ? Doton Shidôkaku ! [Art de Manipuler la Terre : Élévation du Noyau Terrestre]

Une section en forme de carré s'éleva enfermant les Nuke-nin restants, je reproduisis alors la technique Futton, il me restait assez de chakra pour les avoir en un coup et cette fois-là, ce ne sera pas un simple Fûton qui viendra à bout de cette technique vu que j'ai fermé la zone de combat. Il tombèrent un à un la peau rougie par le sang qu'avait occasionné la brume typique du clan Terumi. Il n'en restait plus, après tout ils n'étaient pas si expérimentés que ça, tout n'était que prétentions ... quand à moi, je m'en tirai avec une peau couverte de bleus, des coupures, j'avais mal partout. Même si c'était une mission de rang B, le nombre de ninjas était relativement élevés et j'ai été sotte d'y aller toute seule, j'ai du utiliser une de mes meilleures combinaison d'attaque ce qui m'a complètement vidée ...